Soutenance de Thèse de Anne-Lise Baylé
« Organisation des lieux funéraires en Étrurie méridionale au premier millénaire avant notre ère : comparaison des cités de Cerveteri et Tarquinia »

, par Christophe Batardy

15 décembre 2025

Soutenance de la thèse de doctorat en Archéologie, intitulée Organisation des lieux funéraires en Étrurie méridionale au premier millénaire avant notre ère : comparaison des cités de Cerveteri et Tarquinia, et préparée à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne sous la direction de M. Patrice Brun, Professeur émérite à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et de M. Stéphane Verger, Directeur d’études à l’École Pratique des Hautes Études.


La soutenance aura lieu le lundi 15 décembre 2025 à 9h00

à l’INHA (Institut National d’Histoire de l’Art),

Galerie Colbert, 2 rue Vivienne ou 6 rue des Petits-Champs (Paris, 2e arr.),

dans la salle Fabri de Pereisc (rdc).

 

 

Le jury sera composé de :

  • Laura Maria Michetti, Professoressa ordinaria in Etruscologia e Antichità italiche à l’Università di Roma Sapienza, rapportrice
  • Natacha Lubtchansky, Professeure d’Archéologie et Histoire de l’Art à l’Université de Tours, rapportrice
  • Laurent Haumesser, Conservateur des collections d’archéologie étrusque et italique au Musée du Louvre
  • Marco Arizza, Primo Ricercatore à l’Istituto di Scienze del Patrimonio Culturale (CNR)
  • Olivier de Cazanove, Professeur émérite d’archéologie italique et romaine à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • Vincent Jolivet, Directeur de recherches émérite au CNRS
  • Patrice Brun, Professeur émérite de protohistoire européenne à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • Stéphane Verger, Directeur d’études en Archéologie (chaire « Sociétés protohistoriques et cultures méditerranéennes au premier millénaire avant J.-C. ») à l’École Pratique des Hautes Études

 

Résumé : 

 Les Étrusques ont de longue date fait l’objet de convoitises, tant antiquaires que
scientifiques, qui ont souvent contribué à disperser la documentation, entraînant des lacunes
archéologiques dans la connaissance de cette société. En outre, les recherches s’étant intéressées
aux tombes les plus riches ou les plus « belles » présentent une vision distordue de ces nécropoles.
La prise en compte de l’ensemble des sépultures, dont celles plus modestes, dans ce travail,
permet de renouveler notre compréhension du paysage funéraire des cités étrusques. Cette thèse
offre ainsi une synthèse des nécropoles de Cerveteri et de Tarquinia à partir d’une documentation
foisonnante et dispersée, et parfois inédite (archives et terrain). Les tombes et les nécropoles sont
ici étudiées selon une approche spatiale afin d’éclairer l’organisation et l’évolution des lieux
funéraires de Cerveteri et de Tarquinia en tant qu’espaces vécus sur le long terme. La comparaison
permet de dégager les différences et les similitudes entre les deux cités, les rythmes synchrones
ou décalés d’évolution, et donc de souligner les trajectoires de chacune d’elles dans ce qu’elles ont
de commun, leurs pratiques locales, et leurs influences réciproques. Pour répondre à ces
problématiques, toutes les tombes de Cerveteri et de Tarquinia ont été intégrées et décrites dans
une base de données (critères a-spatiaux) et un SIG (critères spatiaux). Ces jeux de données ont
fait l’objet d’analyses statistiques univariées et multivariées, puis d’analyses spatiales qui ont
permis de mieux définir la composition du tissu d’occupation funéraire. Des analyses spatiales
issues des méthodes de l’archéologie du peuplement permettent de caractériser l’évolution de ces
nécropoles de façon dynamique et nuancée. Ce travail intègre aussi les éléments non sépulcraux
qui composent les nécropoles étrusques, afin de mettre en évidence la spatialité des rites
funéraires, mais aussi la diversité des pratiques, y compris profanes, qui façonnent ces espaces