Journée du pôle Humanités Numériques d’AOROC
Workshop

, par Agnès

Reportée à une date ultérieure
École normale supérieure - AOROC, Archéochapelle
(en présentiel exclusivement)


Le pôle Humanités Numériques d’AOROC organise le 8 juin 2022 une journée d’échanges (workshop) présentant des projets de recherche du laboratoire qui mettent en œuvre des techniques et outils innovants.

Cette journée s’adresse aux doctorants et postdocs, aux chercheurs ainsi qu’aux ingénieurs d’AOROC s’intéressant aux outils relevant des humanités numériques.
Chaque intervention sera suivie d’un temps de discussion, de façon à laisser une place importante aux échanges et aux partages d’expériences.

Entrée libre, sur inscription à cette adresse :
https://evento.renater.fr/survey/journee-du-pole-humanites-numeriques-d-aoroc-gjvn28w2
(nombre de participants limité à 30)


PROGRAMME

10h. Accueil et introduction

10h30. Michel Dabas, Principes et retours d’expériences autour du LiDAR
Le LiDAR est une des méthodes qui s’est développée pour la détection des sites archéologiques. Souvent confondue avec la géophysique, elle ne permet que la détection de sites dont il reste une « trace » à la surface sous forme de microreliefs. Basée sur le calcul d’une distance, elle permet d’acquérir sur des grandes surfaces des semis de points qui seront traduits par la suite en modèles numériques de surface ou modèles numériques de terrain si on est en mesure de filtrer l’effet de la végétation ou des constructions modernes (on parle de classification plus ou moins automatique). L’interprétation de tels nuages de points, tout comme les cartes géophysiques ou les photographies aériennes, repose en grande partie sur l’expérience de l’archéologue et des méthodes de visualisation. Le retour terrain est souvent nécessaire pour une meilleure compréhension de ces anomalies. Nous montrerons plusieurs exemples de l’application du LiDAR à l’étude des paysages ainsi que de sa visualisation dans des SIG et web-SIG comme Chronocarto.

11h30. Christophe Batardy, De la donnée archéologique au SIG : d’Excel à QGIS, d’Excel à Chronocarto
Toutes les données archéologiques sont porteuses d’une information géographique. Aucune ne « peut échapper » à son intégration et donc à sa « mise en carte » dans un Système d’Information Géographique comme QGIS ou (et) stocker, partager et restituer dans un Websig comme Chronocarto. L’intervention de Christophe Batardy reviendra sur ces questions par le prisme des projets en cours et des outils mis en œuvre au sein du laboratoire AOROC.

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12h30. Pause déjeuner
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14h. Frédérique Marchand-Beaulieu, Techniques de modélisation 3D et retour d’expérience sur la grotte d’Ainos (Turquie)
La grotte, située dans la ville d’Ainos (Enez), a été souvent visitée et même habitée à travers les siècles. Elle doit son nom au relief sculpté à l’entrée de la grotte, identifié par Cyriaque d’Ancône comme représentant Pan et les nymphes. Probable lieu de culte chtonien puis chrétien, crypte funéraire à l’époque tardo-byzantine, la grotte a finalement servi d’atelier de métallurgie au XXe siècle. Au bout d’une cheminée de 5m de profondeur, la grotte est complètement plongée dans le noir, si bien qu’aucun relevé architectural ou photographique n’a été impossible auparavant. A travers ce lieu et le retour d’expérience sur la méthodologie utilisée pour parvenir au modèle 3D, l’intervention sera l’occasion de revenir sur les techniques de photogrammétrie adaptées aux sites archéologiques.

15h. Veronica Cicolani, Une recherche LOD and FAIR : programmer et développer la recherche dans l’ère du numérique et en open source
Ces dernières années, plusieurs outils et logiciels ont été développés permettant le traitement et le partage des données et projets dans une logique FAIR. Cette démarche désormais fortement affichée en Europe et en France, notamment par le CNRS, a donné un nouvel élan au développement des humanités numériques depuis déployées dès la structuration d’un projet de recherche. L’ANRJCJC Itineris a été conçue dans cette démarche par le déploiement d’une part, d’outils de gestion de programmation de la recherche (GitLab/ GitHub, OPIDoR produits par Huma-Num), d’autres part de logiciels dédiés au partage à distance des données au sein de l’équipe impliquée et enfin par une pratiques de traitement et diffusion des données fondées sur une logique LOD pour un retour rapide vers la société et la communauté scientifique de l’ensemble des résultats : données, metradonnées, protocoles d’analyse, script/packages/logiciels et thésaurus.